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03 avril 2016

    S’il y a un film à voir en ce moment, c’est bien celui-ci. Accrochez-vous et sortez les mouchoirs.

 

   Room, c’est un cyclone émotionnel, un film coup de poing dont on ne ressort pas indemne. C’est un enchaînement de scènes choc et de moments de tendresse absolue, toujours assortis de dialogues extrêmement bien écrits, percutants et puissants. Et là où le réalisateur fait fort, c’est qu’il réussit à ne pas tomber dans le pathos : la mise en scène est sobre, la musique peu présente et le jeu des acteurs parfaitement nuancé. Brie Larson, récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle, livre une performance brute, sans excès et très touchante. A ses côtés, Jacob Tremblay est délicieux, incroyablement convaincant et attendrissant, et nous met face aux réactions bouleversantes d’un petit garçon qui ne connaît rien au monde. Sa présence apporte beaucoup au film, à la fois en légèreté et en émotion. Les deux personnages affichent une complicité magnifique qui appuie le désir du film de rendre compte de la force de la relation maternelle.

 

   Mais le film ne s’attache pas seulement à nous montrer l’horreur vécue par la jeune femme et son petit garçon mais également leur dur retour à la réalité. La scène de l’évasion qui lie les deux parties du film est électrique. Les poils se hérissent, le cÅ“ur bat à cent à l’heure. On retient son souffle jusqu’à la dernière minute tant le suspense est fort et l’atmosphère tendue. La deuxième partie du film où les deux personnages sont libérés évite un arrêt trop brutal de l’histoire et prend sans peine la relève d’une première partie en huit clos pourtant extrêmement oppressante et on ne peut plus captivante.

 

    Pour conclure, Room est un film splendide, déchirant, saisissant. Courrez-y pendant qu’il est encore temps.

 

ROOM

De Lenny Abrahamson   Drame   1h58

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