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19 octobre 2016

Postmodern Jukebox à Paris

Le Trianon   30 mars 2016

Il a foule devant le Trianon ce soir-là. La queue est longue mais l’entrée rapide. Une fois à l’intérieur, chacun se presse devant la scène pour être au plus près des artistes. L’atmosphère est détendue : ça discute, ça rigole et on a même la place de former des petits cercles d’amis sans se faire piétiner. Un DJ nous fait patienter avant le début du concert. Malgré sa motivation incontestable, sa performance n’est pas des plus agréables : la musique tambourine dans nos oreilles à un volume trop élevé pour pouvoir discuter avec son voisin sans hurler. Après une petite heure d’attente et une tête comme une pastèque, la troupe du Postmodern Jukebox débarque enfin sur la scène. Tonnerres d’applaudissements, on sent que tous les fans français du groupe sont là ce soir. Certains sont même venus de très loin, comme en témoignent les brides de conversations qui s’échappent ici et là.

 

Dès le premier morceau, le groupe enflamme la scène et la petite salle du Trianon qui s’est bien remplie pour l’occasion. De l’iconique thème de Star Wars à Céline Dion en passant par les Guns and Roses et Justin Bieber, on peut dire que leur répertoire est éclectique. En version jazz, soul ou encore funk, la troupe réinvente des morceaux célèbres en leur donnant un petit côté rétro qui donne envie de se déhancher jusqu’au bout de la nuit. L’ambiance est folle, le sol tremble littéralement sous nos pieds au rythme des corps qui tambourinent. On en prend plein les oreilles grâce aux nombreux chanteurs dont les voix puissantes remplissent la salle et aux musiciens qui démontrent une facilité désarmante à maîtriser à la perfection leur instrument tout en jouant la comédie. Car on se rend rapidement compte que tous sont aussi bons musiciens que comédiens. Ce soir c’est bien plus qu’un concert, c’est un véritable show musical et théâtral auquel on assiste. C’est autant de plaisir pour les yeux que pour les oreilles que nous offre le groupe. Costumes vintages pour les hommes, robes sublimes pour les femmes, tout est à regarder et à admirer. Même les corps des femmes aux morphologies très différentes ne nous laissent pas indifférents. Changement de costumes, changement d’ambiance. On se retrouve plongés dans l’Amérique des années 20, les cabarets parisiens et les bars de jazz des années 50. Un véritable voyage dans le temps entre paillettes, glamour et sonorités chaudes et cuivrées. Le concert prend même à certains moments des tournures de spectacle de cirque. La pétillante et stupéfiante Sarah nous fait danser au rythme de ses claquettes tandis que quelques gags dignes de véritables numéros de clowns viennent ponctuer les morceaux.

 

Toute la troupe du Postmodern Jukebox ne semble pas regretter de s’être déplacée jusqu’à Paris. Elle s’adresse à son public, l’invite à chanter, et tente même quelques phrases en français. La bonne humeur est évidente et se ressent dans la salle, jusqu’au dernier morceau et au départ des artistes qui laisse planer parmi les fans comme un goût de trop peu.

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