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19 octobre 2016

Cezanne

et Moi

De Danièle Thompson   Biopic   1h54

1852, Emile et Paul sont deux enfants comme les autres qui grandissent sous le soleil d’Aix-en-Provence. Bien plus tard leurs chemins se séparent ; l’un devient écrivain, l’autre peintre. Quand ils se retrouvent, Emile connaît la gloire mais Paul est resté dans l’ombre malgré lui.

 

Personnage au sang chaud, impulsif et passionné, Cézanne est magistralement interprété par un Guillaume Gallienne à 100% dans son rôle. Artiste maudit et incompris, il prend toute la place à l’écran, faisant parfois un peu défaut à son partenaire de jeu, Guillaume Canet. Même si son personnage l’y oblige, Canet paraît bien fade et inexpressif à côté de son ami volcanique.

 

Danièle Thompson fait toutefois la part belle aux personnages masculins et dresse un beau portrait d’une amitié forte et sans condition, dont elle développe les subtilités dans les moindres détails. Dommage que ce souci de précision empiète totalement sur les arts eux-mêmes, dont on n’aperçoit qu’une bride : un court passage d’un roman de Zola ou un plan éclair sur une toile de Cézanne, c’est à vrai dire tout ce dont on peut profiter.

Malgré une mise en scène classique, le ton est moderne, le langage sans complexe. La photographie reflète les couleurs chaudes d’Aix-en-Provence et du Sud de la France. Tout le film joue sur ces touches de couleurs, jusque dans le montage lui aussi réalisé comme une toile impressionniste. Mais à cause d’une utilisation du flashback et du flashforward à outrance, le film s’éparpille dans les allers-retours entre les époques et perd le spectateur dans des détails parfois sans intérêt.

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