Les acteurs principaux sont extrêmement bons, incroyables dans leur jeu et dans la folie qu’ils incarnent. Vera Farmiga fait froid dans le dos dans la peau de son personnage si singulier et difficile à cerner. Et Freddie Highmore, qui joue Norman, fait preuve d’une maturité impressionnante dans son jeu d’acteur, la dualité et les émotions de son personnage passant principalement par les traits de son visage à la fois enfantin et effrayant.

 

   La série donne d’une certaine manière une plus grande profondeur au personnage de Norman. On lui découvre une mère surprotectrice avec qui il entretient une relation fusionnelle et compliquée, presque malsaine, ainsi qu’un passé noir qui resurgit pour venir le hanter. Le réalisateur met en scène des personnages aux personnalités dérangées, qui sans cesse sont entraînés dans des situations complexes et dangereuses et qui ne semblent jamais rien faire pour se sortir de là. L’ambiance est lugubre et prenante et à chaque fois un événement plus fou et plus inattendu vient troubler le spectateur, laissant le suspense à son maximum à chaque fin d’épisode.

 

 

   Malgré des personnages qui deviennent peu à peu légèrement énervants et un scénario qui tombe un peu plus dans le farfelu à chaque épisode, Bates Motel est une série réussie, où suspense et bizarrerie se mêlent pour un résultat surprenant.